#23 - Et on cause aussi mort des agences ou disparition des agences créa. BONUS : sortie du 4ème épisode de Lauren Hurst.
10 jours après (désolée, je déménageais), je prends enfin le temps. Cette édition était douloureuse, mais très intéressante.
On sent quand même que tu souffres de la situation. Moralement et créativement. Non pas que tu manques de créativité, mais on sent l'épuisement et le "à quoi bon ?" poindre. Et j'avoue que je partage un poil cette amertume... Même si je me dis que comme c'est absolument inévitable, autant faire du chant du cygne quelque chose de spectaculaire.
Je vois beaucoup de SEO en sueurs, justement, surtout ces 6 derniers mois. J'en vois qui arrêtent carrément. Et le souci pour les entrepreneurs et PME, c'est qu'à l'IA s'ajoute aussi l'économie de guerre dans laquelle on entre à petits pas qui est en train de défoncer niveau fiscalité.
J'ai prévu depuis cette histoire de starter pack de faire une édition spéciale IA, justement (et j'ai toujours celle spéciale sur le marketing de la guerre en cours de réflexion), et je comptais, justement, parler de l'IA psy...
Bref. Malheureusement, je crois "qu'ils" ont décidé que 6 milliards (ou plus, je ne sais plus), c'était trop à une ère où les robots peuvent nous grand remplacer. Et pendant que certains s'excitent sur ceux qui ne mangent pas de cochons, peu s'inquiètent de ceux qui bouffent nos datas.
Merci pour cette édition !
Oui, doit y avoir de ça même si pas totalement conscient. Obligé quand même de reconnaître que le terrain de jeu a changé et que même les plus affûté·es suent un peu à reconnaître les règles, avec en embuscade les technos solutionnistes qui agitent des promesses absurdes.
Mais bon. On va essayer de tenir encore un peu la barre.
Alors cette fois, c'est de la hype-déchainée cette édition de la plume. Qui c'est qui échappe à la sulfateuse ? L'ami Zuck y passe, Google itou. Quant à l'IA, rien de neuf sous les plumes déchainées. Mais que cela reste agréable et - surtout - intéressant à lire.
Merci Alex !
Restons optimistes. Dans ce monde où tout va (trop vite), il y a beaucoup de feux de paille. Des annonces sans effets.
Allez, pour être un brin caustique, j'ai adoré le sondage qui n'est pas une porte ouverte à la liberté d'expression. Le choix, c'est du style : "dis oui" et "ne dis pas non". Je mise sur un résultat stalinien (même pire, puisque dans les dictatures, le vainqueur des élections n'obtient jamais 100%).
Sans rancune, hein :-)
C'est un peu ça, pile je gagne, face tu perds. Ça doit être mon ascendance issue des pays de l'est 😶
POW POW POW, ça y est. On ne sert plus à rien, très cher. Notre fin est proche, elle est peut-être déjà là . Et truc rigolo... Ma psy m'a dit un truc du style : "C'est marrant ce que vous me racontez là , ça vous évoque quoi si je vous dis que vous auriez pu être psy ?" Bah même en se lançant là -dedans, ça ne sert plus à rien, ChatGPT sait faire aussi.
Mdr. Tu lui a pas dit que la majorité des gens utilisaient l'ia générative en usage psy et qu'elle allait bientôt devoir élever des lamas dans le Larzac elle aussi ? 😶
Bah non, je lui ai pas dit. En même temps, le monde est tellement flingué qu'elle a encore de la marge je crois.
Que c’est dense! Surtout pour mes quelques neurones fatigués.
Très bonne lecture que la HBR (Harvard Business Review, what else?).
Merci pour la référence au texte de Boris Foucaud (que je nuancerai juste pour la censure classique se définissant par une interdiction. De longue date, Anastasie - allégorie représentant une vieille femme à l’air acariâtre munie d’une immense paire de ciseaux - a été inventive, mais sans doute suis-je aidé par l’entrée Censure que j’ai rédigée pour le Dictionnaire de l’homophobie, paru aux P.U.F. en 2003).
De la liberté d’expression et de notre éventuelle servitude volontaire, voir le Contr’un ou Discours de la servitude volontaire de La Boetie.
Ce qui me fascine pour ma part est que le « free speach » soit de facto le discours des gens avec de la thune ou gueulant le plus fort. Il me semble aussi que Ies démocrates faillent à leur mission en laissant faire, à titre d’exemple à Munich avec le discours crypto-fasciste du plouc de l’Ohio, j’ai nommé Vance.
Et sinon, « Dans l’épisode 03, je décortiquais les pratiques douteuses de l’agence qu’elle a monté », il me semble bien que montée prend un e final. Il n’est pas question d’un homme bien monté que je sache?
Oui bah c'est l'un des grands paradoxes du free speech à l’américaine, ce fameux droit censé garantir l’expression de tous qui finit souvent par amplifier les voix les plus bruyantes (ou plutôt les mieux financées mais c'est pareil).
(ça faisait longtemps que tu m'avais pas fait remarquer une p'tite faute, tiens. Mais si, on parlait d'un homme bien membré)
Je me trompe ou tu es abonné au Monde? Indice: tu connaissais l’article sur les soldats ukrainiens gays.
J’ai pensé à toi ce matin (pourquoi?) à la lecture de l’article joint qui, paradoxalement, m’a conforté dans mon choix par défaut. Je suis déjà traumatisé depuis longtemps par la chanson La vie d’artiste (que je n’écoute que dans la version Barbara. Si j’écoute Ferré, je me jette dans la Creuse).
https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/05/22/tous-les-matins-dans-mon-nouveau-boulot-je-laisse-ma-creativite-a-la-porte-les-illusions-perdues-des-artistes-contraints-de-se-reconvertir_6607699_4401467.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=ios&lmd_source=default
Et il est où ton homme bien membré?
Sur la p’tite faute, réflexe de « prof rentré ». Heureusement que je ne suis pas devenu enseignant! La talentueuse Veropee, ex-prof de lettres, relatait récemment sur Linkedin avoir entendu associer Molière et les dents du fond. Il y a toujours eu des cancres mais c’est comme s’il y avait aujourd’hui une cancre pride.
Tu es petit joueur. Je suis comme Geneviève de Fontenay: plus rien ne m’étonne. J’ai un n+1 qui m’a un jour répondu « Je ne peux vous répondre du fait de mon appartement » (pour appartenance). Ça, c’est pour la forme. Pour le fond, il ne sait jamais rien, et ouvre toujours le parapluie, bref renvoie à quelqu’un d’autre. Mon mari, perfide, souligne qu’il ne cherche pas non plus des éléments de réponse, alors que c’est son rôle.
Posture assez efficace au demeurant car, en ce qui me concerne, au bout de 2-3 fois, je ne demande plus rien. Autre chose à faire que m’adresser à un mur.
L’ami Antoine Sanchez, qui a su assez habilement m’extorquer une contribution pour son collectif intitulé Que défendez-vous dans votre métier? m’a conduit à coucher ce qui suit par écrit:
« Quand j’ai commencé à voir des émojis émailler les courriels de collègues, je n’ai rien dit mais n’en ai pas pensé moins. En l’occurrence que tout ne se vaut pas. Que l’on n’écrit pas comme l’on parle, que l’on ne s’adresse pas à ses amis comme à sa famille, à ses collègues comme à ses amis, et dans son environnement professionnel pas à ses collaborateurs comme à ses pairs ou à sa hiérarchie. Il y a des codes que l’on doit respecter, que l’on soit d’accord ou pas, des niveaux de langage également. Et on s’y doit d’abord pour soi. C’est perdre du temps pour en gagner. Je n’envoie pas le moindre courriel sans qu’il soit exempt de toute scorie. C’est devenu à l’usage un réflexe. Il me semble que c’est une condition nécessaire, sinon suffisante, d’un travail de qualité, et si d’aventure cette disposition peut susciter de l’envie, elle protège également car on ne peut sérieusement vous le reprocher. Il a pu arriver qu’on me dise, à demi-mots et oralement, que j’étais trop littéraire. J’ai couché cela par écrit en ajoutant que je préférais l’être trop que pas assez. »
10 jours après (désolée, je déménageais), je prends enfin le temps. Cette édition était douloureuse, mais très intéressante.
On sent quand même que tu souffres de la situation. Moralement et créativement. Non pas que tu manques de créativité, mais on sent l'épuisement et le "à quoi bon ?" poindre. Et j'avoue que je partage un poil cette amertume... Même si je me dis que comme c'est absolument inévitable, autant faire du chant du cygne quelque chose de spectaculaire.
Je vois beaucoup de SEO en sueurs, justement, surtout ces 6 derniers mois. J'en vois qui arrêtent carrément. Et le souci pour les entrepreneurs et PME, c'est qu'à l'IA s'ajoute aussi l'économie de guerre dans laquelle on entre à petits pas qui est en train de défoncer niveau fiscalité.
J'ai prévu depuis cette histoire de starter pack de faire une édition spéciale IA, justement (et j'ai toujours celle spéciale sur le marketing de la guerre en cours de réflexion), et je comptais, justement, parler de l'IA psy...
Bref. Malheureusement, je crois "qu'ils" ont décidé que 6 milliards (ou plus, je ne sais plus), c'était trop à une ère où les robots peuvent nous grand remplacer. Et pendant que certains s'excitent sur ceux qui ne mangent pas de cochons, peu s'inquiètent de ceux qui bouffent nos datas.
Merci pour cette édition !
Oui, doit y avoir de ça même si pas totalement conscient. Obligé quand même de reconnaître que le terrain de jeu a changé et que même les plus affûté·es suent un peu à reconnaître les règles, avec en embuscade les technos solutionnistes qui agitent des promesses absurdes.
Mais bon. On va essayer de tenir encore un peu la barre.
Alors cette fois, c'est de la hype-déchainée cette édition de la plume. Qui c'est qui échappe à la sulfateuse ? L'ami Zuck y passe, Google itou. Quant à l'IA, rien de neuf sous les plumes déchainées. Mais que cela reste agréable et - surtout - intéressant à lire.
Merci Alex !
Restons optimistes. Dans ce monde où tout va (trop vite), il y a beaucoup de feux de paille. Des annonces sans effets.
Allez, pour être un brin caustique, j'ai adoré le sondage qui n'est pas une porte ouverte à la liberté d'expression. Le choix, c'est du style : "dis oui" et "ne dis pas non". Je mise sur un résultat stalinien (même pire, puisque dans les dictatures, le vainqueur des élections n'obtient jamais 100%).
Sans rancune, hein :-)
C'est un peu ça, pile je gagne, face tu perds. Ça doit être mon ascendance issue des pays de l'est 😶
POW POW POW, ça y est. On ne sert plus à rien, très cher. Notre fin est proche, elle est peut-être déjà là . Et truc rigolo... Ma psy m'a dit un truc du style : "C'est marrant ce que vous me racontez là , ça vous évoque quoi si je vous dis que vous auriez pu être psy ?" Bah même en se lançant là -dedans, ça ne sert plus à rien, ChatGPT sait faire aussi.
Mdr. Tu lui a pas dit que la majorité des gens utilisaient l'ia générative en usage psy et qu'elle allait bientôt devoir élever des lamas dans le Larzac elle aussi ? 😶
Bah non, je lui ai pas dit. En même temps, le monde est tellement flingué qu'elle a encore de la marge je crois.
Que c’est dense! Surtout pour mes quelques neurones fatigués.
Très bonne lecture que la HBR (Harvard Business Review, what else?).
Merci pour la référence au texte de Boris Foucaud (que je nuancerai juste pour la censure classique se définissant par une interdiction. De longue date, Anastasie - allégorie représentant une vieille femme à l’air acariâtre munie d’une immense paire de ciseaux - a été inventive, mais sans doute suis-je aidé par l’entrée Censure que j’ai rédigée pour le Dictionnaire de l’homophobie, paru aux P.U.F. en 2003).
De la liberté d’expression et de notre éventuelle servitude volontaire, voir le Contr’un ou Discours de la servitude volontaire de La Boetie.
Ce qui me fascine pour ma part est que le « free speach » soit de facto le discours des gens avec de la thune ou gueulant le plus fort. Il me semble aussi que Ies démocrates faillent à leur mission en laissant faire, à titre d’exemple à Munich avec le discours crypto-fasciste du plouc de l’Ohio, j’ai nommé Vance.
Et sinon, « Dans l’épisode 03, je décortiquais les pratiques douteuses de l’agence qu’elle a monté », il me semble bien que montée prend un e final. Il n’est pas question d’un homme bien monté que je sache?
Oui bah c'est l'un des grands paradoxes du free speech à l’américaine, ce fameux droit censé garantir l’expression de tous qui finit souvent par amplifier les voix les plus bruyantes (ou plutôt les mieux financées mais c'est pareil).
(ça faisait longtemps que tu m'avais pas fait remarquer une p'tite faute, tiens. Mais si, on parlait d'un homme bien membré)
Je me trompe ou tu es abonné au Monde? Indice: tu connaissais l’article sur les soldats ukrainiens gays.
J’ai pensé à toi ce matin (pourquoi?) à la lecture de l’article joint qui, paradoxalement, m’a conforté dans mon choix par défaut. Je suis déjà traumatisé depuis longtemps par la chanson La vie d’artiste (que je n’écoute que dans la version Barbara. Si j’écoute Ferré, je me jette dans la Creuse).
https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/05/22/tous-les-matins-dans-mon-nouveau-boulot-je-laisse-ma-creativite-a-la-porte-les-illusions-perdues-des-artistes-contraints-de-se-reconvertir_6607699_4401467.html?lmd_medium=al&lmd_campaign=envoye-par-appli&lmd_creation=ios&lmd_source=default
Et il est où ton homme bien membré?
Sur la p’tite faute, réflexe de « prof rentré ». Heureusement que je ne suis pas devenu enseignant! La talentueuse Veropee, ex-prof de lettres, relatait récemment sur Linkedin avoir entendu associer Molière et les dents du fond. Il y a toujours eu des cancres mais c’est comme s’il y avait aujourd’hui une cancre pride.
Tu es petit joueur. Je suis comme Geneviève de Fontenay: plus rien ne m’étonne. J’ai un n+1 qui m’a un jour répondu « Je ne peux vous répondre du fait de mon appartement » (pour appartenance). Ça, c’est pour la forme. Pour le fond, il ne sait jamais rien, et ouvre toujours le parapluie, bref renvoie à quelqu’un d’autre. Mon mari, perfide, souligne qu’il ne cherche pas non plus des éléments de réponse, alors que c’est son rôle.
Posture assez efficace au demeurant car, en ce qui me concerne, au bout de 2-3 fois, je ne demande plus rien. Autre chose à faire que m’adresser à un mur.
L’ami Antoine Sanchez, qui a su assez habilement m’extorquer une contribution pour son collectif intitulé Que défendez-vous dans votre métier? m’a conduit à coucher ce qui suit par écrit:
« Quand j’ai commencé à voir des émojis émailler les courriels de collègues, je n’ai rien dit mais n’en ai pas pensé moins. En l’occurrence que tout ne se vaut pas. Que l’on n’écrit pas comme l’on parle, que l’on ne s’adresse pas à ses amis comme à sa famille, à ses collègues comme à ses amis, et dans son environnement professionnel pas à ses collaborateurs comme à ses pairs ou à sa hiérarchie. Il y a des codes que l’on doit respecter, que l’on soit d’accord ou pas, des niveaux de langage également. Et on s’y doit d’abord pour soi. C’est perdre du temps pour en gagner. Je n’envoie pas le moindre courriel sans qu’il soit exempt de toute scorie. C’est devenu à l’usage un réflexe. Il me semble que c’est une condition nécessaire, sinon suffisante, d’un travail de qualité, et si d’aventure cette disposition peut susciter de l’envie, elle protège également car on ne peut sérieusement vous le reprocher. Il a pu arriver qu’on me dise, à demi-mots et oralement, que j’étais trop littéraire. J’ai couché cela par écrit en ajoutant que je préférais l’être trop que pas assez. »